Hôtel Catalonia

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il y a 9 ans

Dix années de mariage et de fidélité. N’ayant jamais rencontré personne qui ne suscite en elle autre chose qu’une vague attirance, Sandra était fidèle malgré elle, mais elle vivait cette fidélité comme un témoignage d’une morale sans défaut et elle s’enorgueillissait d’être une femme de valeur.

Puis il y avait eu cet homme, un collègue marié avec lequel elle avait échangé pendant cinq ans des banalités et politesses de rigueur dans le monde de l’entreprise. « Comment vas-tu ? Et les e n f a n t s ? Tu as fait un bon chiffre ce mois-ci ? »

Tous deux travaillaient en tant que responsables commerciaux dans une grande multinationale. Expatrié en Espagne depuis peu, il était en charge d’ouvrir une filiale dans la péninsule ibérique. Elle gérait leur réseau d’agences en Ile de France.

Elle avait rejoint l’entreprise cinq ans auparavant, attirée par les perspectives d’évolution et d’une rapide progression de carrière. L’entreprise, constituée d’une myriade de filiales, lui avait fait miroiter une succession de postes variés, d’importantes responsabilités et c’est avec ferveur et déterminisme qu’elle s’était plongé dans le travail.

Aussi, c’est avec consternation qu’elle avait appris à la veille de Noël que la Directrice Commerciale avait recruté une ancienne collègue pour les manager tous les deux car « elle a bossé dur ces dernières années et à 36 ans, elle mérite enfin un poste de management ». Beauté des grandes entreprises qui multiplient des échelons de management pour le plaisir de donner des titres ronflants à leurs collaborateurs !

Les titres sur les cartes de visite flattaient l’ego des salariés et constituaient l’un des rares moyens de tempérer leur impatience lorsqu’on leur présentait les bonnes années des augmentations salariales annuelles de 1,2% comme de fabuleux trésors à chérir.

« Mais je m’engage à vous recevoir en entretien dans 6 mois pour parler d’une éventuelle augmentation de salaire » avait renchéri la Directrice des Ressources Humaines comme témoignage de son immense générosité.

Sandra était effondrée. Il est des v i o l ences dont on ne peut soupçonner l’intensité ! La satisfaction de ses clients, ses bons résultats commerciaux la motivaient au quotidien mais elle cherchait plus que toute la reconnaissance de ses employeurs, et en cette veille de Noël, Sandra avait le sentiment de ne plus rien valoir. Loïc, touché également par ce caprice de la Direction Commerciale l’avait appelée. Lui aussi trouvait absurde cette situation et ils s’étaient remonté le moral en crachant leur venin sur leur hiérarchie. Elle s’était confiée et son regard sur lui, subitement, avait changé. Il s’était frayé un chemin dans ses pensées, dans ses rêves et dans ses fantasmes. Il s’était invité dans sa vie comme la neige au printemps.

Elle ne l’attendait pas et pourtant il était devenu l’unique objet de son attention. Sans un geste, sans une caresse, il l’avait baisée avec ses mots. Elle était tombée amoureuse de ses paroles, le laissant prendre possession de sa raison.

La vie, l’amour tiennent à bien peu de choses si des rencontres fortuites, des hasards malheureux peuvent ainsi en changer le cours ! Elle se sentait irrésistiblement attirée par lui et tentait de se convaincre qu’elle était victime des intrigues de son cerveau. Il la manipulait en lui rendant intensément désirable l’homme qu’elle se contentait de ne croiser que deux fois par an jusqu’alors. Mais comment résister à ce soudain vertige, cette envie de tomber toujours plus bas, vivre dans cette brume où il occupait toutes ses pensées, ne lui laissant aucun répit, pas même celui de dormir la nuit ?

Au travail, face à son époux, elle parvenait à maintenir l’illusion d’une personne affairée, mais tout son corps vibrait au diapason des paroles de son amant imaginaire et elle était en perpétuelle conversation intérieure avec lui. Elle se créait des dialogues, inventant les réponses que Loïc aurait pu lui donner.

Toutes les nuits, elle faisait l’amour en rêve avec lui. Elle ne parvenait pas à distinguer les traits de son visage, mais il la prenait par derrière et elle jouissait.

Quelques mois plus tard, un congrès à Barcelone les réunit. Elle était consciente que ce serait certainement l’unique occasion de lui avouer ses sentiments mais elle craignait son indifférence, son rejet peut-être. Lui adresser un compliment discret ? Lui tomber dans les bras en prétextant qu’elle était pompette ?

Elle cherchait son regard sur le congrès mais il ne semblait pas lui accorder d’intérêt particulier. Elle espérait que la soirée entre collègues serait l’occasion d’un rapprochement, mais son distributeur anglais l’avait conviée à un dîner avec des clients qu’elle ne pouvait refuser.

Le soir, elle mit une blouse en soie noire ainsi qu’une jupe courte à sequins aux motifs aztèques. Elle l’avait achetée pour séduire Loïc, mais ce sont les clients anglais qui en apprécièrent les ornements et louèrent la beauté de ses sublimes jambes de parisienne. Elle sourit du cliché, les remercia pour la soirée et s’empressa de regagner sa chambre au Catalonia Barcelona Plaza Hotel vers 23h00.

Elle avait tenté de joindre chacun de ses collègues pour les rejoindre boire un verre, mais personne n’avait répondu.

Aussi avait-elle longuement appelé son mari et s’apprêtait-elle à se déshabiller lorsqu’elle lut un SMS envoyé par Loïc quinze minutes auparavant : « Nous rentrons à l’hôtel…. pour ressortir avec toi ».

Elle le rappela immédiatement pour savoir s’il était toujours partant. « Oui, lui répondit-il, je n’ai pas passé une très bonne soirée avec les autres ».

La ficelle était grosse et pourtant, elle ne la voyait pas. Il aurait pu lui envoyer des fleurs, la couvrir de compliments : pour autant, elle n’aurait toujours pas eu la certitude qu’elle lui plaisait. Il lui fallait un « je te veux » pour qu’enfin, elle soit rassurée sur ses intentions.

Les deux heures qui suivirent, ils parcoururent la ville à la recherche d’un endroit où danser (et franchement, qui va danser seule avec un collègue en persistant à penser que cela ne signifie rien ?) pour finalement rejoindre la plage de Barcelone.

Nous étions en mars, il faisait froid mais elle tenait à tremper les pieds dans l’eau.

Elle portait des collants noirs sous sa jupe à sequin, et le laissant partir devant elle, elle les retira pour glisser ses pieds dans le sable. Il la surprit et fut soudain terriblement ému par cet élan de spontanéité.

Ce n’était pourtant pas une tentative de séduction. Elle s’enfonçait dans le sable et n’avait d’autre choix que de retirer ses collants. Mais c’est ce geste, plus que tous les sourires ou minauderies qu’elle aurait pu lui offrir, qui le bouleversa.

Elle rentra dans l’eau jusqu’aux genoux et regarda longuement la mer, pour ne pas le regarder, lui. Elle n’osait affronter son regard, jouait à enfoncer ses pieds dans le sable et, pour ne pas laisser s’installer un silence pesant, lui dit la première chose qui lui vient à l’esprit : « J’ai vu un reportage à la télé, dans lequel ils disaient que lorsque l’on est pris dans les sables mouvants, il faut se débattre pour s’en sortir ».

Il hocha la tête mais son silence fut plus éloquent que n’auraient pu l’être ses paroles. Elle releva la tête et vit qu’il l’a fixait. Enfin, elle savait. Enfin, elle comprenait.

Tous deux étaient réunis dans ce moment de tous les possibles. Ils étaient libres de s’abandonner à leur désir ou bien de retourner à leurs vies de couple et cette liberté était comme ce vide qui nous attire lorsque l’on marche au bord d’une falaise.

Depuis des semaines, elle ne désirait que savoir si son attirance était réciproque. Maintenant, elle savait et songea que toutes les vérités ne sont pas bonnes à connaître.

Il s’enhardit et lui déclara son amour, les yeux désespérément tristes, comme s’il portait ce fardeau depuis si longtemps et dont enfin, il était libéré.

Elle ne voulut pas commettre l’irréparable ; il suffit d’une seule fois pour que le terme « infidèle » vous colle à la peau toute la vie.

Aussi rentrèrent-ils en silence à l’hôtel. Dans l’ascenseur, elle appuya sur le bouton 3 pour monter dans sa chambre. Il hésita, la quémanda du regard, mais sans approbation de sa part, appuya à contrecœur sur le numéro 5.

Alors que les portes s’ouvrirent pour la laisser sortir au troisième étage, elle resta immobile, les portes se refermèrent sur eux et elle l’accompagna sans un mot jusque dans sa chambre.

Il la plaqua en silence contre le mur et l’embrassa v i o l emment, comme si sa vie en dépendait. Pendant ces dix dernières années, elle avait embrassé une seule et même bouche, un seul et même corps.

Elle fut surprise et touchée de découvrir que le visage de Loïc n’emplissait pas ses mains de la même façon que lorsqu’elle embrassait son mari. Les gestes étaient connus, embrasser, caresser, mais il lui semblait redécouvrir ces sensations avec cet autre homme.

Il l’embrassait comme embrassent les ados, goulûment, avidement. Elle soupira, gémit lorsqu’il remonta la courbe de ses cuisses pour caresser le galbe de ses fesses.

Encouragé par ses gémissements, il la jeta sur le lit et ôta sa blouse et son soutien-gorge. Ses seins ainsi libérés de leur carcan semblaient se tendre vers lui dans une intense supplique que ne pouvait satisfaire que sa bouche les caressant.

De sa main droite, il prit un globe à la surface lisse et laiteuse, tandis qu’il dessinait avec sa langue le contour du mamelon de son autre sein. Il sentit le petit bout rosé se raidir sous son étreinte et l’aspira longuement comme pour en avaler toutes les saveurs.

Sandra se cambra, enfonçant sa tête dans le matelas et guida les mains de Loïc sous sa jupe. Ses mains avides la parcouraient en tous sens. Il retira sa culotte, lécha l’intérieur de ses cuisses avant d’introduire sa langue dans sa fente.

Il fut pris d’un désir qu’il n’était pas sûr de pouvoir contrôler et explora tous les replis de sa féminité. D’une main experte, il prit son clitoris entre les doigts, le caressant, le malaxant, jusqu’à ce que satisfait par la réponse que lui donnait le petit bouton gonflé et allongé, il entreprit de lécher longuement et lentement les petites lèvres de son amante. Il remontait sa langue des fesses de Sandra jusqu’à titiller son clitoris, encouragé par les cris de cette dernière. Les mains agrippées aux draps de la jeune femme témoignaient du sublime supplice dans laquelle il la maintenait.

« Fais-moi jouir » lui intima-t-elle d’une voix rauque. Il prit alors fermement ses fesses entre ses mains et enfonça sa langue profondément en elle.

Le corps de Sandra s’arqua dans une vaine tentative d’échappement et elle gémit « non, non, il ne faut pas » en tentant de fuir la langue de son amant.

Loïc n’était pas convaincu par les protestations de la jeune femme, et de toute façon, son approbation lui importait peu désormais. Il ne pouvait plus se maîtriser et chaque fois qu’elle lui refusait l’entrée de son alcôve, il enrageait et la léchait toujours plus fort.

Il était devenu le voyageur assoiffé du désert que seule la source de Sandra pouvait soulager.

Les jambes écartées de Sandra, son intimité dévoilée, le goût légèrement amer de son sexe, le rendait fou et dans un mouvement brusque, il ouvrit son pantalon et dévoila son membre tendu et durci, impatient de la pénétrer.

Elle aurait aimé plus que tout au monde le sentir en lui, mais dans un moment qu’elle jugera plus tard héroïque, elle le supplia de se rhabiller ; elle ne voulait pas tromper son mari.

Elle tenta de reprendre ses esprits, remit sa culotte et s’assit sur Loïc. Elle voulut lui souhaiter une bonne nuit, mais à peine leurs langues se mêlèrent-elles à nouveau qu’il descendit sa main le long de sa toison pubienne et enfonça son majeur dans son sexe, lui arrachant de longs gémissements.

Elle sentait contre elle son sexe durci et secouée de spasmes elle lui avoua : « Si tu savais le nombre de fois où j’ai fait l’amour avec toi en rêve…

— Que m’aurais-tu fait ? Montre-moi.

— Je ne peux pas.

A l’agonie, elle se glissa contre lui, pantelante, alors qu’il caressait doucement sa gorge nue.

— Dors avec moi.

— Non.

— Je t’en prie, dors avec moi.

— Non, nous ne sommes pas un couple, conclua Sandra.

Elle tentait de reprendre contenance, enfila rapidement sa blouse sur sa poitrine nue, glissa son soutien-gorge dans la poche de son manteau et quitta la chambre après avoir langoureusement embrassé son amant.

Elle le regarda, le trouva magnifique, mais retourna dormir dans sa chambre, soulagée de ne pas avoir été trompé son mari. Ouf, l’honneur était sauf, elle restait une femme vertueuse.

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